Après s’être tous deux formées à l’école des Beaux-Arts, dans différentes promotions, l’un s’est orienté vers l’image tandis que l’autre a préféré la plume. Alors que Zanzim aimait dessiner sans savoir quoi raconter, Hubert avait beaucoup à partager sans connaître la forme à adopter. C’est donc avec une méthodologie bien rodée que leur rencontre donne naissance à un travail « à quatre mains ». Plusieurs œuvres peuvent en témoigner telles que Les yeux verts - carabas, coll. « Cockpit » 2002 – 2004, Tartuffe chez Delcourt, 2008 – 2010, Ma vie posthume - Glénat, coll. « 1 000 feuilles » 2012 – 2013 ou encore L’Île aux femmes - Glénat, 2015.

 

La Sirène des Pompiers s’inscrit dans la continuité de cette longue collaboration. C’est en alliant leurs sensibilités respectives qu’ils créent cette bande dessinée restée bien trop longtemps à l’état de simple projet. D’un trait léger et sur un ton humoristique, cette satire des milieux artistiques est nourrie d’éléments autobiographiques des auteurs : le regard naïf porté sur la capitale, la déception quant à cette dernière, la curiosité… Les deux artistes y abordent aussi des thèmes variés tels que le voyage, le nu, la femme fatale, le rapport entre art pictural, littérature et mythologie ou encore le surnaturel romantique.