Le naufrage de l’Amoco Cadiz fut un événement exceptionnel,
non pas par son caractère unique ou imprévu car la catastrophe était prévisible mais bien par l’ampleur et l’impact de celle-ci sur l’écosystème : en quelques semaines 227 000 tonnes de pétrole brut ont été déversées sur les côtes du Finistère Nord.

L’Amoco n’était pas un navire poubelle, il est mis en service
en 1974, mais dès son lancement des fuites d’huile au niveau
du gouvernail sont décelées et les réparations qui auraient dû
être réalisées en 1976 lors de sa mise à sec n’ont pas eu lieu
car jugées trop coûteuses par la compagnie.

Ainsi, lorsque le jeudi 16 mars à 9 h 45 la barre de l’appareil
à gouverner se bloque, une série d’incidents techniques et de défaillances humaines provoquent l’échouement de l’Amoco.

Le lendemain de la catastrophe, les riverains constatent,
sidérés, le désastre qui s’étale sur leur côte souillée par des
tonnes d’hydrocarbures
. Dès lors les habitants de Portsall,
dont les agriculteurs parmi les premiers, se lancent dans
le nettoyage du littoral.

La faune et la flore s’en trouveront durement altérées
ainsi que les activités économiques qui y sont liées (pêche, ostréiculture etc.).

Les « Bretons » prennent alors les choses en main, et
intentent un procès à la Standard Oil, propriétaire de l’Amoco,
et parviennent à faire indemniser le préjudice et surtout
reconnaître la responsabilité du pollueur
à l’issue d’un procès
qui durera 14 ans.