INTRODUCTION

 

Hélène Jégado est une tueuse multirécidiviste qui dans la première partie du 19e siècle a empoisonné à l’arsenic de nombreuses victimes sans distinction d’âge pendant 18 ans sans être inquiétée jusqu’à son arrestation le 1er juillet 1851.

 

Son parcours meurtrier commence en 1833 au Presbytère de Guern (Morbihan) où à l’âge de 30 ans elle rentre au service de Joseph Le Drogo, curé.

 

En 4 mois, 7 personnes décèdent dans les mêmes circonstances. Ana Jegado, sœur de l’empoisonneuse figure parmi les victimes. Cette série d’assassinats est la première qu’on lui connait. Seule survivante, elle fait figure de miraculée.

 

Pour ne pas éveiller les soupçons, la Jégado cuisine l’arsenic en bouillons et potages pour en masquer le goût agressif.

 

Facilement accessible à cette époque, l’arsenic est ensuite délivré sur ordonnance à partir de 1846.

 

Rennes voit la fin du parcours criminel de la Jégado, ville où elle a particulièrement sévi et empoisonné de nombreuses personnes. C’est à la suite du décès de Rosalie Sarrazin (domestique) chez maître Bidard qu’elle est confondue le 1er juillet 1851.

 

Son procès s’ouvre le 6 décembre 1851 à la cour d’assise d’Ille-et-Vilaine. La Jégado est défendue par un avocat commis d’office, Magloire Dorange, fervent opposant à la peine de mort. Après l’audition de nombreux témoins à charge, Hélène Jégado est jugée coupable le 14 décembre 1851. Elle est guillotinée le 26 février 1852.