Le cycle « Bande dessinée et Histoire » fait le lien entre le travail d’auteurs de bande dessinée et les sources historiques dont ils s’inspirent. Cette treizième édition permet de découvrir des planches originales de la bande dessinée Arsenic et des documents d’archives qui nous replongent dans le périple meurtrier d’une femme du peuple, Hélène Jégado, du Morbihan à l’Ille-et-Vilaine, qui durera 18 ans, de 1833 à 1851, année de son arrestation.

 

Les archives

Les archives présentées dans cette exposition sont multiples : des pièces du procès, des rapports d’autopsie de victimes, des tracts sauvages anti-Louis-Napoléon Bonaparte, un article de presse relatant l’affaire (le Conciliateur) ainsi que le registre d’écrou de la Jégado.

 

Les planches de bande dessinée

Cette treizième édition s’articule autour du travail d’Olivier Kéraval au scénario et de Luc Monnerais au dessin.

La bande dessinée se divise en deux tomes. Olivier Kéraval s’est attaché pour construire son récit à coller au plus près de la réalité historique en consultant l’unique boite du procès de la Jégado présente aux Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine. Luc Monnerais s’est quant à lui consacré à une mise en image par le biais de l’utilisation de crayons gras (2B-3B) une technique dans laquelle il se sent plus à l’aise et qui permet de « nuancer les niveaux de gris ».

Les auteurs donnent à voir la genèse d’une tueuse dans son enfance, ce qui relève de la fiction. Par ailleurs Olivier Kéraval s’inspire des faits historiques. Ces deux aspects (fiction et Histoire) donnent une consistance particulière au scénario. La technique de Luc Monnerais consiste à dessiner sur des formats A3 réduits à l’impression à du A4 créant ainsi une ambiance sombre et dense, propice à l’immersion dans le récit.